La culture pluviale dite traditionnelle

Introduction

À titre indicatif dans la région du Guéra il tombe environ de 500ml à 700ml de pluie par an mais sur un temps très court entraînant de ce fait une disparition des eaux dans les sols.

La culture pluviale traditionnelle s'effectue dès le début de la saison des pluies en Juin et se termine avec les récoltes à partir de novembre jusqu'en janvier en fonction du régime des pluies. Cette culture est constituée principalement de céréales : sorgho, mils et de l'arachide.

Lycée agricole

Création en 2005 d’un lycée agricole à Baro dans le Guéra qui a pour vocation de former les jeunes à l'agriculture afin de leur faire prendre conscience que ce travail permet de bien en vivre.

Culture attelée et formation

Les tentatives gouvernementales pour inciter les agriculteurs à passer à la mécanisation grâce à la fourniture de tracteurs et de charrues, se sont révélées peu satisfaisantes car pas assez préparées et mal assimilées par les intéressés.  Par ailleurs le labourage par tracteur et charrue a été trop profond et les socles de charrue n’ont pas résistés à la composition de la terre très siliceuses.

Les agriculteurs préfèrent passer à la culture attelée (charrue tractée par des bœufs ou des chevaux).  Cette pratique associée à des stages de formation pratique sur le terrain a permis d’améliorer sensiblement la production agricole. A ce jour plus de 1 000 hommes et femmes ont été formés dans le Guéra en trois ans et ont profité de matériels agricoles à des prix subventionnés.

Puits pastoraux

Le Tchad possède un des plus grands cheptels de bovins et d’ovins d’Afrique. Ces cheptels sont la propriété des Tribus nomades, c’est une source de conflits avec les agriculteurs car les nomades sont constamment à la recherche de pâturages et d’eau pour abreuver leurs animaux. Le gouvernement tchadien a mis en place avec l’appui de l’AFD (Agence Française de Développement) des couloirs de transhumance pour canaliser le parcours des nomades. Reste le problème de l’eau pour les animaux pour laquelle les mares ne suffisent pas, il faut donc leur construire des puits pastoraux. En 15 ans Aura France a assuré le financement de la construction de 45 puits pastoraux essentiellement autour de Bokoro / Région du Hadjer Lamis.

Banques de semences

L’agriculture pluviale est fortement dépendante du régime des pluies qui lorsqu’elles sont trop tardives, contraignent les agriculteurs à utiliser leurs semences pour nourrir leur famille. Ils sont alors contraints de faire appel à des usuriers pour obtenir à des conditions très onéreuses les précieuses semences indispensables aux futures récoltes. Pour lutter contre ce fléau, il a été décidé de faire construire des bâtiments en dur pour stocker des semences qui seront prêtées à des conditions très avantageuses. Ces semences devront être restituées au moment de la récolte suivante en incitant également les agriculteurs à faire des réserves en cas de bonnes récoltes en prévision des moins bonnes.