La culture maraîchère

Introduction

Dès que les femmes ont fini d’apporter leur aide aux hommes pour la récolte des cultures pluviales (elles sont alors disponibles pour la culture maraichère. Cette activité s’effectue pendant la saison sèche (plus de pluie de décembre à juin), ce qui nécessite de pallier le manque d’eau de pluie par la construction de puits maraichers dont nous équipons les jardins (35 construits à ce jour tant dans la région du Hadjer Lamis / autour de Bokoro que dans le Guéra / autour de Mongo). Ces jardins maraichers doivent également être clôturés pour empêcher les animaux errants de dévaster leur récolte.

Ces jardins permettent aux femmes de cultiver des légumes pour améliorer l’alimentation de leur famille et de revendre les surplus de légumes permettant ainsi d’améliorer leurs revenus.

 

Formations

Formation maraîchère

La bonne pratique du maraîchage nécessite l’apprentissage de technique de base dispensée par des Formateurs professionnels de l’ANDR (Agence Nationale du Développement Rural) délégués par le Gouvernement, les cours sont doublés par une approche théorique dispensée par le Père Serge Semur très impliqué tant dans la formation des hommes que dans celle des femmes. Nous fournissons également des outils (comme par exemple des houes occidentales) pour la préparation du terrain lors de la reprise du maraîchage ce qui nécessite également une formation pour leur utilisation.

Formation à la commercialisation des légumes

Afin d’éviter d’éventuelles surproductions qui entraîneraient une chute du prix de vente sur les marchés, les femmes sont incitées à se concerter afin d’éviter de cultiver tous les mêmes légumes simultanément.

La diversification des cultures comme le Moringa dont les feuilles sont utilisées comme source de protéines ou encore l’Artemisia qui permet de traiter les crises de Paludisme commencent à séduire les femmes.

 

Alphabétisation

Tous ces efforts de formation aux techniques de maraîchage sont également couplés à des cours d’alphabétisation. Cela permet de pallier les lacunes de l’enseignement scolaire qui impactent plus sévèrement les jeunes filles. L’alphabétisation leur permet de maîtriser la langue arabe orale et écrite (il y a plus de 100 dialectes au Tchad) pour renforcer leur autonomie et leur aptitude à négocier sur les marchés.